Louis passe son enfance dans le bourg de Vailly-sur-Aisne, y fréquente l'école communale jusqu'en 1914.
La rue d'Aisne (rue Alexandre Legry aujourd'hui) où est installé le commerce de mes grands-parents, ici au fond à droite, la maison avec lucarne
Comme il en est pour tous les Français la Grande Guerre marque une rupture profonde et âgé de 6 à 10 ans durant cette période c'est à Paris, 4 square Delambre, où résidaient Georgette et Denise deux soeurs de son père, que Louis vit la plupart de ces années de guerre, dans l'attente des nouvelles du front, son père étant mobilisé dans 'le Train'. Sa mère est tantôt à Paris, tantôt à Saint-Bouize, les lieux familiaux du Soissonnais étant occupés par l'ennemi.
En décembre 1915 par exemple, son oncle Abel Tassart lui envoie une carte postale bien dans le ton de l'époque :
"...tu me dis bien travailler en classe, je te crois, mais il faut travailler encore mieux... ...envoyer des lettres gentilles à ton papa qui maintenant est soldat et sera heureux en revenant de trouver un petit Loulou transformé en homme..."
A leur retour ils trouvent la ville de Vailly en grande partie détruite, comme on le constate sur la photographie ci-dessous, prise dans la même rue que la carte du haut de page
Emile et Louise sont à droite de la voiture, à proximité et en face de leur magasin.
on ne peut pas dire qu'il ne restait pas pierres sur pierres !
En communiant en 1919 : la classe communale en 1920 ; Louis est le premier à gauche au premier rang
Tout en aidant au commerce et à la peinture en bâtiments Louis poursuit des études à l'Ecole Primaire Supérieure Professionnelle d' Hirson, ses parents souhaitant le voir reprendre l'affaire familiale plutôt que d'exercer dans l'enseignement comme était son goût et à l'époque on ne discutait pas la volonté parentale dans le milieu social dont il relevait.
Il a ainsi obtenu le 'Brevet élémentaire' en 1923, diplôme qui permettait alors d'enseigner en primaire.
Il joue également de la flûte ou de la clarinette dans l'Harmonie Municipale de Vailly qu'il présidera d'ailleurs dans les années soixante. On l'aperçoit ci-dessous flûtiste, à droite, vers 1925, peut-être lors de l'inauguration du Monument aux Morts
ci-dessus en 1926 avec ses parents et ses deux frères Jean et Jacques