Peinture
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Peinture

     On a lu sur toutes ces pages un intérêt certain de la part de Louis Boureux pour le dessin, la peinture et les arts en général. Largement occupé par son métier il a toujours mené en amateur, en peintre du dimanche diraient certains, ces activités artistiques. Il est remarquable de constater que la période de sa captivité en Allemagne n'est pas la moins productive. Quand il le pouvait il visitait des expositions, fréquentait d'autres peintres, s'entretenait avec grand plaisir avec son cousin Pierre Monart connaisseur et collectionneur.

     Dans les années soixante-dix il a exposé à plusieurs reprises dans différents salons et en particulier à Amiens et Beauvais et il a eu alors la satisfaction d'être primé.

     Comme nombre de peintres amateurs il ne suivait pas l'état de ses productions : nombre de peintures ont été offertes dans la famille et à des proches, d'autres ont été vendues. Celles qui subsistaient en 1989 après le décès de ma mère ont été partagés entre ses fils. Actuellement il n'est pas possible de dresser un catalogue de ces peintures. La plupart ont été exécutées au couteau, technique qu'il préférait à la brosse ; elles sont peintes sur toile mais aussi sur contre-plaqué. Dans les années trente il aimait également peindre directement sur support mural, non pas en fresque mais sur fond préparé sur le mur. A ma connaissance aucune de ces peintures murales n'est conservée ni même n'a été photographiée. Dans le même temps il reproduisait parfois sur contre-plaqué des thèmes de l'Art-Déco qu'il transposait à sa manière, c'est-à-dire en sculptant son décor sur plâtre et en peignant ensuite. Ainsi avons-nous conservé une interprétation de "la Truite" de Goulden et un félin à l'auteur non identifié. J'ai des "mises au carreau de quelques-unes de ces 're-créations'.

Plâtre sur contre-plaqué sculpté

Mise au carreau d'un décor mural installé dans la maison du Jeu-de-Paume

     Il faut dire ici que son père Emile aimait aussi ou déjà façonner des objets où l'on perçoit de réelles qualités artisanales et artistiques parmi lesquels une assiette de cuivre repoussé de la catégorie 'trench art' est de belle facture.

     Emile et Louis, 'peintres en lettres' exerçaient du reste un métier qui à l'époque exprimait encore bien souvent l'aptitude humaine au travail manuel soutenue par la réflexion cérébrale. Ainsi les deux excellaient dans la dorure à l'or fin, la peinture en lettres et le faux-bois. De nos jours seuls des spécialistes sont capables d'exécuter ces travaux.

     Nous présentons ici une suite chronologique de peintures de Louis Boureux

                   

Cet autoportrait et le portrait de Renée Boureux ont été peints en Allemagne sur contre-plaqué

          

deux natures mortes à la brosse de 1945 et 1946

    

Marine de 1970 et Paysage savoyard 1974

    

Paysage pyrénéen 1975 et Marine provençale 1976

    

Bretagne 1977 et roses 1978

1980 fleurs sur panneau entoilé

Les années 50 et 60 sont absentes ici et bien peu présentes parmi l'ensemble

      Une autre aptitude de Louis se révélait dans la caricature. On a vu son origine dans les cours de l'Ecole de dessin et son aboutissement dans les portraits des années 35-45. Ensuite il l'a abandonnée et c'est sans doute dommage pour esquisser uniquement de mémoire des profils le plus souvent tracés au stylo bille sur des carnets publicitaires de la droguerie. Ces caricatures ne sont jamais identifiées mais les personnes s'y reconnaissaient fort bien. Jamais il ne sortait sans son carnet et quel que soit l'endroit il avait tôt fait, après observation attentive de 'croquer' le profil qui l'avait spécialement inspiré. Cela penser au travail très habile des 'silhouetteurs' de la butte Montmartre ou autres lieux très fréquentés qui avec une paire de ciseaux et du papier noir découpent instantanément un profil fidèle.

     Voici quelques exemples parmi les centaines de caricatures (400 sont enregistrées, environ 250 ne le sont pas encore et celles nombreuses qu'il offrait n'ont pas été comptabilisées) exécutées surtout dans les années 55-75

          

                    Ainsi s'achève cette évocation rapide en souvenir de Louis Boureux pour que ceux qui l'on connu ne l'oublient pas et que ses descendants trouvent ici quelques repères dans leur généalogie familiale.

Reims, avril 2008, Jean-Pierre Boureux

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